Perspective Galerie est heureuse de présenter « Révéler », une exposition de quatre artistes féminines, qui révèlent dans leurs œuvres les aspects magiques, sacrés, médiumniques et émotionnels de leurs relations avec le monde. Si pour chacune d'elles, le point de départ de leur approche est lié à des expériences personnelles, leurs œuvres racontent les légendes, croyances, souvenirs et énergies qui peuplent notre univers invisible, ces interstices qui nous lient au monde naturel. Dans cette exposition, la faune et la flore deviennent un support de compréhension, d'interconnexion et de salut de l'Être.

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Chaque artiste, originaire de contextes culturels et géographiques distincts, utilise la nature non seulement comme objet de représentation mais aussi comme canal dynamique pour l'expression de récits uniques. La nature, dans ce contexte, assume un rôle multiforme en tant que référentiel symbolique, un tableau vivant qui reflète les complexités nuancées inhérentes à leurs divers horizons.

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Les peintures de Randa Maddah, Jardins suspendus dénouent les fils philosophiques que tissent ensemble les royaumes humain et naturel, présentant et embrassant l'éternité non pas comme un point final mais comme un seuil vers un nouvel état ontologique. Son art conceptualise une phase dormante : un sommeil cosmique, un rêve neuronal qui propulse la vie dans une existence renouvelée, vers un état alternatif qui célèbre l'équilibre intérieur et la joie.

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Les oeuvres de Margaux Fontaine témoignent de sa vision du monde sous un angle féministe, défendant la suprématie de la nature sur nos sociétés contemporaines. S'appuyant sur des symboles de diverses cultures, elle fusionne des images dans une création « créole », un collage d'idées apparemment sans association qui reconstruit un monde idéalisé, intemporel et non genré. La figure de la sorcière occupe une place essentielle, reflétant l'évolution des attitudes culturelles envers ceux qui exploitent les forces du mystique et symbolisant, dans son contexte, une puissante icône d'émancipation et de connexion avec le monde naturel.

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Mi-homme mi- animaux, les créatures en céramique de Anna-Dorothéa Klug sont le fruit de son observation du monde extérieur, qu’elle conduit comme un voyage initiatique de découverte de soi.  

Elle plonge dans la visualisation de ses émotions fondamentales – la peur, la douleur, la joie, la tristesse, le désir, la pitié et la sécurité – les transcendant de manière transparente en tissant un récit, qui explore la relation complexe entre les états mentaux et physiques.  

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Les peintures abstraites de Victoria Stoian recèlent des formes et signes. La variations des couleurs, les pleins et les déliés entremêlent par couches subtiles l’expérience, la mémoire et les ressentis de l’artiste moldave. Les mouvements des pinceaux et les différentes épaisseurs de peintures créent une composition qui figure l’instabilité, celle de “la transformation constante de la matière et de notre manière d’habiter le monde”. Avec cette série de peintures ‘Nistru Confines’, Victoria Stoian convoque les notions ambivalentes de frontières, celles entre la Moldavie et la Transnistrie, mais aussi celle du paysage, comme havre de paix.

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La narration artistique de cette exposition dépasse la simple représentation de la nature. Les artistes participent activement à la construction d’une réalité alternative pour les êtres, les lieux, les histoires et les souvenirs qui leur sont chers. Dans cette exploration transformatrice, les artistes offrent aux spectateurs l’opportunité de parcourir des paysages d’existences réinventés, riches de la magie de leurs visions créatives.

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Les artistes révèlent le monde derrière l'objet, où le passé et le futur existent comme une unité indivise. Dans ce royaume, la vie est tout et partout, la vie est intemporelle et éphémère, fragile et invincible, unique et universelle.

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